le parcours

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La vie en argentine


Sur cette page, quelques photos pour illustrer la société, les traditions, les habitudes des argentins et argentines. Dans un premier temps mes impressions sont issues des grandes villes de Buenos Aires, Rosario et Cordoba qui ont étés mes premières hôtes. J'ai a ce jour (05/07) pas mal voyage, mais je n'ai que la vision des villes et endroits que j'ai visite, par conséquent je me risque a écrire des choses sur lesquelles je reviendrait peut-être dans le futur, aussi il y a d'autres points de vue que je n'ecris pas volontairement.

Avant petit exercice de mathématique, si 1 euro vaut 5,7 pesos, combien valent 23 pesos?


Le transport

C'est le premier sujet que j'aborde car c'est par ça que commence et se fait un voyage.

  • En ville, on trouve différents moyens de déplacement, c'est fou non!?
    • la voiture : toutes gammes, toutes époques, mes préférées sont les plus anciennes, les Renault 12, 18 ou autres Peugeot 504, 404.
Plus rare mais en très bon état, une Renault Dauphine.

    • la moto, le scooter : les petits engins sont beaucoup utilises, seul, a deux, ou a quatre avec les plus jeunes, le casque n'est qu'une option..
    • a Buenos Aires le métro offre 7 lignes, le ticket est a 4,5 pesos. Les "wagons" sont ouvertes entre eux, la ligne ne suit pas un chemin droit, elle sillonne beaucoup, il est marrant de voir les rames se tortiller sur tout leur long, un peu comme dans les wagons du train fantôme.
    • le taxi - costume noir et casquette jaune - est un moyen de transport beaucoup utilise du fait de son faible coût (forfait de 5,6 pesos puis 2,8 pesos du km, si vous voulez tout savoir sur les tarifs suivez ce lien http://www.rosario.gov.ar/sitio/servicios/transporte/tarifas.jsp). Le soir notamment il est un moyen facile et rapide de se déplacer a plusieurs plutôt qu'attendre le passage du bus qui se fait plus rare dans la nuit et jusqu'au petit matin. Le taximan - cheveux grisonnant, lunettes et moustache - est très sympathique. Il ne manquera pas de demander d'où vient le bonhomme assis a l'arrière et qui a un accent et un parlé peu assurés. Il questionnera aussi sur le club de football qu'il supporte, le bonhomme répond "Lille claro!"
    Une horde de taxi
    • ..mais le moyen de transport le plus utilise est de loin le bus! Le service est assure par des entreprises privées qui de par le fait possèdent leur propre bus. Cela se remarque facilement par les différents modèles, les différents agencements et les logos publicitaires propres a chaque compagnie. Seules les pointeuses sont communes. Des règles de courtoisie bien appliquées en font un moyen de déplacement agréable, par exemple sur les lignes très fréquentées une file d'attente se créé au piquet d'arrêt, ainsi chacun garde sa place. Aussi, il est normal de laisser la priorité aux personnes plus âgées et aux dames, une fois monté il en est de même pour les places assises. Il n'y a pas de contrôle de ticket, seul le chauffeur garde un oeil dans le rétro, je n'ai jamais vu de fraude.. En plus d'être agréable (bon c'est vrai parfois on est serre comme des sardines) ce transport ne coûte pas cher, 1,25 pesos a Buenos Aires, 2,5 pesos a Rosario.
Il y a très peu de plan des lignes de bus,
mieux vaut partir en connaissant son itinéraire

  • Pour les liaisons inter villes, il y a toujours le bus mais aussi le train.
    • pour faire rapide avec le train, j'ai consulté pour le trajet Rosario - Cordoba et j'ai été plutôt étonné de ne trouver que 2 trajets! Au départ de Buenos Aires vers 23h le train passe a Rosario a 3h et arrive a Cordoba a 11h. Cela est vrai pour le vendredi et le dimanche soir, sinon nada! Ceci dit si ces horaires conviennent le prix du billet est dérisoire, 40 pesos pour parcourir 400 km! le bus coûtant 150 pesos. En fait, partant de BA il y a 3 lignes qui vont vers le nord ( Cordoba, Tucuman, Posadas), un peu plus vers le sud mais aucune de ces lignes ne relient les villes ensemble, passage par BA obligé.
    • je reviens donc au bus - ou "micro" quand il s'agit de long trajet - , ce sont eux qui pallient a l'absence de train, les compagnies sont nombreuses, les départs toutes les heures ou toutes les demi-heures, choisissez le confort cama ou semi-cama (couchette, semi-couchette). Tout le pays est couvert, par conséquent les trajets de plus de 12 heures sont courants. Pour un trajet de 37 heures vous aurez bien sur les repas mais aussi des divertissements comme le bingo.
    Interminable ligne d'agence de bus,
    plus de 100 a Buenos Aires
    Terminal Omnibus de Buenos Aires


Qu'est-ce qu'on mange?

L'argentine est bien sur connue pour sa consommation importante de viande : le poulet mais surtout en tête le boeuf (attention je n'ai pas dis la tête de boeuf).

Pour la petite histoire quelques bovins ont étés ramené par les colonisateurs espagnols, puis abandonnes dans la pampa après le rejet des indiens. Pendant un temps le bétail s'est répandu dans la Pampa, puis les gauchos (cowboys argentins qui en premier lieu capturent et dressent les chevaux sauvages) ont su tirer profit de ce bétail qui proliférait en toute liberté. La Pampa offre une herbe abondante et de qualité grâce a ses terres fertiles par conséquents la viande bovine est réputée pour son goût et sa chair tendre. Il n'y a pas d'apport en céréale, hormones de croissance ou autre antibiotique, seulement récemment des vaccins ont du être appliques afin d'éviter certaines maladies.

..mais c'est quoi qu'on mange??

Parillada : dans les restaurants "Parilla" c'est un assortiment de viandes grillées : boeuf, poulet, saucisse de boeuf ou de porc.

Milanesa : fin filet de boeuf, de poulet ou de porcs recouvert d'une bonne panure, fris, servi avec papas fritas ( frites, bien souvent fraîches et bonnes)

Empanadas : sorte de pâte a pizza en forme de demi-lune contenant une préparation de viande ou de légumes, préparé a l'avance en friture ou au four, il est souvent réchauffe pour une vente a emporter. très goûteux et pas cher (3 a 5 pesos l'unité).

Lomito : Pain allonge, fine pièce de boeuf, éventuellement une tranche de jambon,  assortiment de légumes au choix et pour le royal ajoutez un oeuf au plat.

Choripan : Chorizo + pan : pain allonge avec une grosse saucisse qui est coupée en deux pour finir la cuisson a coeur.

Locro : ragout de mais et d'haricot avec des pieces de viande : boeuf, porc et saucisse

Dans les nombreux supermarchés on trouve généralement une vente de viande fraîche, bien sur toutes sortes de pièce de boeuf, du poulet (l'aile ou la cuisse au choix), de la cochonnaille mais a vrai dire pour trouver du jambon qui n'ai pas le gabarit d'un parallélépipède c'est complique.

Empanadas : les classiques sont au boeuf ou au poulet,
c'est la preparation de la garniture qui fait tout!

Lomito

Locro : je n'ai eu le droit qu'a un morceau de boeuf dans celui-ci

Asado (BBQ) : le meilleur moyen de consommer
le bon boeuf argentin, comptez 500 grs par personne! 
..et un reveil gastrique quelques heures plus tard.
On apprend vite ses limites de carnivore.

L'avocat : toujours bon, 2 pesos,
les amateurs se régalent..


les sucres..

Dulce de leche : une sorte de beurre au caramel, servi

Helado (glaces) : les boutiques de crèmes glacées sont nombreuses, elles doivent être très prisées en été. Sûrement un héritage de l'Italie.

..pas plus d'exemple, probablement que je ne suis pas attiré par ce rayon..



Qu'est-ce qu'on boit?

..le mate bien évidemment!

le mate fait parti de la culture argentine, et de celle du paraguay, de l'uruguay et du brésil. Il s'agit d'un thé issu du yerba mate un arbre semblable au houx commun. Les feuilles sont grillées et séchées lorsque le fruit est mur. En infusion il est consomme dans le mate (récipient taille dans un bois puis orne de métal ou de cuir) avec une de paille en argent dotée d'un filtre a sa base.
Le mate est stimulant comme le café et le thé, aussi il a des vertues digestive et diurétique. Il est consomme en famille ou entre ami, chez soi, devant un match de foot, ou dans les espaces publiques, il n'y a pas de règle. Un mate est un connecteur social, il est unique et partage au sein du groupe, il suffit de rajouter régulièrement de l'eau chaude et de faire tourner le mate. Bon au début c'est fort, très fort! puis on s'habitue, et puis quand on le consomme en fin de soirée on sent que ça va faire du bien pour le lendemain :-)


Ici la bière que je déguste en
écrivant ces quelques lignes

et puis la bière : la découverte de ce breuvage m'a beaucoup plus! ici le format standard est le litre en bouteille, peu de pression. Bon je connaissais la pinte en allemagne, les 70 cl en Rep. tcheque, hongrie, croatie mais ici on démarre a 970cl. Au début j'étais un peu déçu car a Buenos Aires je trouvais souvent la Stella Artois et la Heineken (que je connaissais avant, ok j'avoue) qui proviennent de nos amis belges et hollandais et la Quilmes Cristal qui est une bière blonde ..euh comment dire..?  ..rafraîchissante. Et puis en persévérant, on trouve des bières a base de malts torréfiés, on est la sur des bières noires qui ont plus de saveur. En boutique cela coûte 9 pesos, au bar 23 pesos, on l'a vu au début que ça ne fait pas cher par rapport a la pression que l'on trouve a nos comptoirs.






Ici, pichet de Fernet-coca et
thermos de Calimucho
Le Fernet : infusion de plantes qui porte cet alcool a 45%. D'orgine italienne il est la boisson réputée de Cordoba mais dans les faits il est consomme partout. On le boit avec du coca et de la glace, le coca adoucit son amertume. J'apprécie cet alcool mais moins le coca en quantité alors j'ai créé mon cocktail : Fernet, biere, limonade, ça permet de garder du pétillant et d'enlever du sucre et autres acidifiants.

Le Calimucho : bien connu aussi en Espagne, c'est l'association de vin rouge et de coca, plutòt bon!










Les vins :
L'argentine produit du vin depuis longtemps, la visite d'une Bodega du 18eme siecle a Cafayate m'a permis de deguster un tres bon vin blanc fait a partir du cepage Torrontes.
C'est la province de Cordoba qui est la plus reconnue pour la production de vin, j'ai teste quelques rouges jeunes d'entree de gamme, ils etaient assez bons. Les cepages sont Syrah, cabernet sauvignon, torrontes, merlot... , les prix a partir de 3 euros.



bon on a bien mange et on a bien bu! ..mais ou se retrouve les déchets issus de cette consommation?



Le recyclage ..??  ..non merci très peu pour moi.


effectivement, il n'existe officiellement pas de tri des déchets ménagers hormis les consignes de certaines bières. Les autres verres, plastique, alu et cartons vont tous dans la même benne. ça me choque mais en fait ça n'a rien d'étonnant, chez nous le tri est une pratique qui n'est adoptée que depuis quelques années, enfin je crois..

bon en fait je veux parler des "Cartonneros", les cartonneros sont des gens - parfois des familles - qui récupèrent les cartons dans les rues et les poubelles. Équipé de sac "mètre cube" sur roulette ou d'une charrette avec le cheval qui va avec, ils amassent leur butin et l'acheminent jusqu'aux centres de recyclage afin de recevoir en échange une maigre récompense. Issu de la crise économique et sociale des années 2000, l'activité de cartonneros est un moyen d'éviter la pauvreté totale. A Buenos Aires ils seraient 40 000. Le Mouvement des Travailleurs Exclus aurait permis d'améliorer les conditions de travail, notamment en créant des groupes organises et en proposant la garde des enfants (source Wikipedia).

Ici des Cartonneros bien équipés



Les petits boulots

La misère ne se résume pas aux cartonneros, il existe beaucoup de petits boulots qui se pratiquent dans la rue : vente d'objet en tout genre (textiles, mouchoirs papiers, compilation de musique gravée..), vente de churos ou de praline (ils sont nombreux dans les parcs a circuler sur leur triporteur et a souffler dans leur trompette afin d'attirer l'attention, c'est inadmissible de voir ça, enfin je veux dire que ça fait chier quand on essaie de faire la sieste! (j'avais prévenu ;-)), il y a aussi les laveurs de pare-brise au feu rouge ou encore le lavage complet sur les parkings (le travail est fait ensuite ils voient si ça rapporte ou pas)

Malgré les difficultés de la misère quotidienne il me semble que ces personnes restent fières, gentilles et même généreuses! Par exemple j'ai croise Ismael qui occupe 2 mètres carre sur le sol de la rue piétonne de Rosario, il vend des articles en cuir (bracelet, collier, pendentif, ceintures), je suis intéresse par un bracelet en cuir avec une pièce en métal marqué, il me le vend 15 pesos, 3 euros! j'insiste pour lui donner 20 pesos.. il les prend et me donne un pendentif en cadeau.


Cette misère contraint évidemment les gens a se loger dans des habitats de fortune, il existe de nombreux bidonvilles en périphérie plus ou moins lointaine des trois grandes villes citées au début.




La monnaie


La monnaie argentine est composée principalement de billet : 2, 5, 10, 20, 50, 100 et de pièces 1ct, 2ct, 5ct, 10ct, 25ct, 50ct, 1 et 2 pesos. En comparaison notre premier billet de 5 euros correspondrait ici a un billet de 25 - 30 pesos.

Les pièces de monnaie sont assez rares, par exemple il est difficile d'avoir 3 pesos pour payer un trajet en bus (..il suffit de prendre une carte de transport)

Du fait du manque de pièces il est fréquent que les prix soient arrondis - a l'avantage du client bien sur - et ceux dans la plupart des commerces. Souvent la difference se regle a coup de bonbons mentholes.

Un contrôle de l'authenticité des billets de 50 ou 100 pesos est effectue systématiquement par les commerçant (présence du filigrane), vrai a Buenos Aires, Rosario mais moins dans le nord.

Bon le pesos n'est pas au meilleur de sa forme, depuis la crise économique de 2001 les argentins n'ont plus confiance en leur monnaie ni en leur système financier. Ils déposent très peu d'argent a la banque, ils cherchent d'avantage a obtenir des dollars US. Il faut aussi dire que durant cette crise le gouvernement avait limite a 300 pesos le retrait possible par semaine afin d'empêcher la fuite des capitaux. Aujourd'hui encore il n'est pas possible de retirer plus de 1000 pesos par retrait, ceci dit 2 retraits consécutifs sont permis.

La plupart des paiements se fait donc en espèce, un couple irlandais qui cherchait a louer un appartement a Buenos Aires était dans la difficulté pour pouvoir retirer la somme globale, aussi tous les loyers suivants seraient payes chaque mois en espèce car les virements bancaires ne sont pas souhaites (le loyer d'un 40 m2 étant de 3000 pesos).

Une autre chose qui m'a étonné - et qui est a mon avis aussi issu du manque de confiance dans la monnaie - est une rue commerçante composée exclusivement de bijouterie, sur plusieurs blocs de long, j'estime le nombre de boutique au bas mot a plus d'une centaine (je n'ai pas vu le début de cette rue). Ces boutiques vendent des bijoux mais aussi achètent et vendent les métaux précieux (or et argent).



L'eau a tous les étages ..souvent sur les toits


Oui, une chose qui surprend dans un premier temps est la présence de réservoir d'eau sur la plupart des toits. Je pensais dans un premier temps qu'il s'agissait d'un moyen pour palier a un manque de pression. En fait ceux sont simplement des réserves pour les cas ou le réseau d'eau est défectueux.















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