Taffi del Valle

Tafi del Valle
3300 habitants, 2100 m

Village situé dans les premières hauteurs de la Vallée Calchaquie à 2h30 de Tucuman.


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du 21 au 24 juin
hébergement : Nomade Hostel : dortoir de 7, 60 pesos repas du soir compris.
rencontre : un groupe que je verrais de nouveau a Cafayate, brésilien, argentin, française, anglais. Un type qui voyage en moto depuis le sud argentin que je verrais aussi a Cafayate. Une allemande Elke, une argentine Lucia qui travaille dans un snack du village, enfin les tenants de luberge tres sympathiques et eco-responsables, un petit paragraphe sur eux :
D'abord Lili la matrone, la 60aine et les dread un peu plus jeunes, pendant mon séjour elle s'appliquait a peindre sur la façade de l'auberge le nom de l'auberge en respectant les motifs et le style d'écriture indiens. Aussi l'intérieur de l'auberge était décoré de peinture et d'autres objets traditionnels indiens. Pour aider Lili, Silvina et Tony, un couple qui s'occupe aussi de la construction et de l'aménagement de l'auberge, celle-ci a un an, les murs et les aménagements principaux sont faits mais il reste le toit terrasse, la réfection de meuble dans le style local.. aussi ils effectuent la cuisine pour le soir, mais aussi le pain une fois de temps en temps. Toute la cuisine est "maison" (casera) autant que faire se peut, j'ai pu tester les spaguettis et le pain, très bon, muy rico! Silvina étant enceinte de 37 semaines l'heureux évènement devait en théorie se produire dans la semaine qui arrivait. Étant a 2h de voiture de la ville la plus proche Tucuman, Tony et Silvina devaient bientôt y descendre pour être plus proche de la maternité, cette distance n'inquiétait pas Silvina qui rayonnait lors de ses activités de décoration.

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En rose l'auberge Nomade Hostel, située sur une vaste parcelle ou
des habitations moins traditionnelles se montent

Point de vue depuis le pas de porte de l'auberge.

Première après-midi, une petite balade jusqu'à la croix
histoire de  se dégourdir les jambes, de prendre un bon bol d'air,
une bonne dose de soleil et de viser Tafi del Valle
d'un peu plus haut.

aahh! ça valait le coup de souffler et de suer un peu! Après une ascension d'une 30aine de minute, le point de vue est sympa, en ce début d'hiver on voit tout de suite que la vallée n'a pu reçu d'eau depuis longtemps, en général dans le nord-ouest andin de l'argentine il ne pleut que 15 jours par an durant l'été.

Cette promenade a fait du bien et m'a donne envie d'aller un peu plus haut, ça tombe bien Silvina m'a dit que le mont situe a la droite de la photo ci-dessus peut être monte en une journée. C'est ce que je vais faire demain!

Dans l'idée, d'après ce que j'ai compris de ce que m'a dit silvina il est mieux de prendre un bus qui part a 8h30 afin de parcourir la première portion de route qui mène jusqu'à une croix blanche. Que nenni, je vais parcourir cette première portion a pied et je partirai vers 10h après avoir acheté de quoi pique-niquer le midi. Chose faite le lendemain, a 10 heure je m'engage sur l'unique route du nord qui va vers Cafayate. Cette marche est très bien pour l'échauffement avant d'entamer la montagne. Alors c'est parti, le soleil darde deja des rayons appuyes, je marche j'ai un peu chaud, je fais une pose pour retirer une épaisseur, il faut dire que je suis parti bien couvert car cette nuit il a gelé, pour preuve..

Sur le bord de la route cette canalisation d'eau percée a projeté une brume qui a formée de jolis glaçons sur les herbes hautes, facile pour trouver les fuites, aussi sur les hauteurs des environs on aperçoit des tâches luisantes qui doivent être des points d'eau qui ont aussi gelés. Bref, je continue à serpenter sur le bitume en essayant d'identifier la croix blanche à partir de laquelle j'entamerai la randonnée. çà fait 3/4 d'heure que je marche, je suis chaud!

Je croise un kiosko (une épicerie) je demande des mouchoirs en papier et la direction de la quebrita ou de la croix, on me répond "non" et "tout droit". Alors je continue tout droit. Après quelques lacets supplémentaires j'aperçois enfin la Croix Blanche! ..je l'aperçois, elle est perchée encore plus haut! bon maintenant plus question de suivre les lacets tracés pour les engins motorisés je vais tant que possible faire un tout droit vers la croix que je ne lâche plus du regard..


..à 11h15, soit après une heure et quart d'échauffement, j'atteins le pied de la croix!

Yooooo!

Une photo pour immortaliser cette première ascension!

Alors ce qui est bien en Argentine c'est le potentiel qu'offrent les étendues montagneuses pour faire des randonnées, par contre il n'y a pas de parcours balise comme on peut en trouver en France, par contre on peut être sur qu'en se rendant jusqu'à une croix il suffit de poursuivre le chemin pour se retrouver sur un sentier trace par les chevaux, vaches ou brebis.

Alors c'est parti pour une ascension les pieds enfin sur la terre et sur les pierres.

bon quand je disais que les sentiers n'étaient pas balises je mentais un peu, sur cette photo on peut voir le marquage blanc (si si en haut en gauche de la photo)  mais surtout le passage des quadrupèdes qui tracent des sillons parfois très étroits et qui sont peu adaptes a notre démarche.

Alors je marche, la première partie du mont est abrupte, mais qu'a cela ne tienne je suis les traces, comme une vache j'avance les yeux dans les pieds en essayant d'éviter les déjections que les bovins et canassons ont déposés avec soin dans le sillon.

Je dépasse des amigos et je profite pour prendre un cliche de la vallée,
au second plan Tafi del Valle et le mont sur lequel j'étais hier,
en arrière plan une retenue d'eau précieuse compte-tenu des pluies rares.

Après avoir atteint un premier sommet je me pose sur un rocher
 pour un casse-croûte bien mérité. Au menu fromage de vache a l'origan
 et saucisse de Tafi. On trouve souvent des fromages  l'origan.

Mais aussi un avocat, servi comme sur un plateau.
(bon je te rassure maman j'ai complété
mon repas de pain, d'une carotte,
de fruits, de biscuit et d'eau
(d'accord il manquait un petit rouge))

La pause déjeuner terminée je remballe les vivres et je laisse les emballages dont je n'ai plus besoin dans la nature, oui à ce que je peux voir c'est comme cela qu'il faut procéder ici. Ce qui est rassurant sur ce sentier bestial c'est que régulièrement les bouteilles de soda rappelle qu'il y a eu un passage d'homme, je suis donc sur une bonne voie. Non en fait çà n'est pas rassurant et puis en vérité je n'ai pas laissé de déchets sur mon parcours..

Ceci fait je baisse la tête et je reprends ma marche, comme un bidet je marche, de temps en temps je regarde vers le haut, j'aperçois un sommet et là un mécanisme aussi primaire que la déambulation bovine me pousse à continuer, à poursuivre l'effort, à monter afin d'atteindre un rocher encore plus beau, un rocher encore plus haut. 

il est agréable de se retrouver dans un  endroit isole ou
il n'y a plus un bruit,..

c'est la remarque que je me suis faite plusieurs fois durant cette après-midi
car effectivement je n'ai croise personne et n'ai pas entendu un bruit de nature.

Je garde toujours une attention sur les obstacles repartis dans le sillon, je continue mon ascension, je ne failli pas, parfois je lève la tête pour trouver un nouvel objectif. C'est en levant les yeux que je l'aperçu, il était là, il me surplombait, peut-être qu'il m'épiait afin de me surprendre à un tournant. On m'avait prévenu que je pourrais le croiser, a un moment il s'approcha, je le fixa droit dans les yeux, il en fit autant, je ne detourna pas le regard et je lui dit "je te tiens, tu me tiens par la barbichette le premier qui rira aura une tapette!" évidemment j'ai pouffé de rire, lui n'a sûrement par compris, il fit quelques spirales puis disparu derrière la cime. Je l'avais vu, "eeel Condor de Tafi deel Valleeee!" était venu me dire bonjour!

Bon je repris ma marche, le sommet ultime était encore loin alors je me donna une limite de temps pour continuer à monter, à 15h je me retournerai je profiterai du point de vue, puis je rebrousserai chemin. C'est à peu près à cette heure là que j'atteignis un plateau ou enfin je débusqua les bestiaux qui avaient joué au Petit Poucé sur mon parcours de randonnées, vaches, chevaux et brebis étaient tranquillement en train de préparer les bouses et autres crottins destinés à me faire trébucher dans la descente.

Je n'attendis pas que ces bestiaux machiavéliques me passent devant, je pris une photo de mon sommet bien mérité et je dévala la montagne.

A ce moment un petit point GPS, 3109 mètres

De retour à la croix je consulta de nouveau mon GPS, il indiquait 2337 mètres, plus ou moins 700 mètres de dénivelé, j'étais satisfait de mon ascension. Je visa l'auberge que je pouvais voir de là et je j'entrepris la descente, cette fois-ci pas par la route mais par le chemin des vaches -qu'en réalité j'apprécie- qui continuait jusque dans le centre. Oui j'avais compris qu'il n'y a rien de tel que leur trace pour monter ou descendre de la montagne.

La théorie de la croix et du chemin des chevaux s'avérera de nouveau vraie par la suite dans d'autres monts.

Durant la journée j'ai vu des fourmilières qui étonnement
s'appuyaient et reprenaient la forme d'un petit rocher rond.

Voilà le récit d'une petite épopée, avec un peu de romance mais une grosse dose de vérité.


Le lendemain le samedi je me suis rendu à Tucuman pour voir le match de Rugby France-Las Pumas (équipe nationale d'Argentine), le score, je l'ai dit dans le chapitre "Tucuman", fut de 49 à 10.

Amaicha

Le dimanche je pris un bus pour Amaicha, un village a mi-chemin entre Tafi del Valle et Cafayate.
 Je retiendrais de cette étape le camping - hostel tenu par Fernando, sa soeur et son petit Carlos, avec qui on s'amuse avec un rien, une huitaine de chien -sympas mais un peu collants- et Sébastien qui souffre d'un probleme psycho-moteur mais qui a bien su m'accueillir à l'entrée du camping, ne parlant pas et ne se déplaçant qu'à moitié (la partie gauche étant plus valide) il a compris ma détresse - en effet je cherchais une auberge depuis au moins 45 min, il y en avait une signalée dans mon guide mais à priori elle était loin du village et ma tentative de l'atteindre avec le sac de 16 kilo et sous un soleil presque de plomb a échoué, du coup retour au village et rendez-vous au camping que Fernando, qui ultérieurement avait déchargé mon sac du bus ce qui lui rapporta 2 pesos, m'avait conseillé - en bref Sébastien a su me guider par des gestes signalétiques très clairs.
J'avoue que l'endroit était un peu glauque, j'imagine qu'en été lorsque le camping est occupé c'est plus vivant mais en période creuse je me suis senti bien seul. Pour le coup j'ai passée la nuit dans ma première chambre privée avec petit déjeuner pour 50 pesos. Le tarif m'a paru élevé pour l'endroit mais en fin de compte j'ai été content de leur fournir ce petit revenu.

Une façade d'époque.

La roue sur laquelle j'ai fait demi-tour. En en parlant par la suite avec des personnes rencontrées a Cafayate c'était bien la route de l'hostel mais il était très loin. En y repensant j'aurais du prendre un taxi.

Une habitation style, elles ne sont en général pas beaucoup plus grande que celle-ci.

Les infrastructures du camping hostel.

Le meilleur ami de l'homme

A Tafi del Vallee il était facile de se faire un ami qui ensuite te suivrait partout, jusque dans la salle de l'hostel ou il y a déjà 3 chiens qui y ont domiciles. De manière général en argentine les chiens sont nombreux et en liberté, par conséquent rien n'empêche leur multiplication. Ils sont tous très gentils mais ont la mauvaise habitude d'éventrer les poubelles qui ne sont pas laissée en lieu sur. Ceci contribue a l'éparpillement des ordures dans la nature.
En voyant la population de chien d'un cote et la quantité de détritus de l'autre, j'ai pense qu'il serait possible de les dresser pour rassembler les bouteilles plastiques en échange d'une récompense. Je n'ai pas mis en oeuvre cette idée car je n'avais pas de croquette dans les poches et puis il était temps de reprendre la route.



Tafi del Valle, Amaicha, un premier pas dans la Cordillere, maintenant direction Cafayate..